Fiona sourit largement.
Elle sauta à terre depuis son rocher et s'avança vers le soldat.

De l'acton, dites-vous?

Elle releva la tête et planta ses yeux pétillants dans ceux du soldat tandis que ses doigts cherchaient le contact de sa dague, accrochée à sa ceinture.

Sir Irvan est-il disponible pour un entraînement? demanda-t-elle avec une voix caricaturée de bonniche.

Elle avait toujours manié l'ironie et la provocation telles des armes. C'en était presque devenu une habitude.

[MJ ON]



C'est juste que si vous ne vous rendez pas compte de la gravité de la situation, il serait grand temps de réaliser. Mais vos paroles sont pleinnes de sens.

Il se retourna, et vit qu'Irvan ne bougeait toujours pas, ce qui semblât l'inquieter.

Et pour vos questions sur le fait que Sir Irvan ne se joint pas à vous, et par conséquent nous non plus, c'est parce que il ne souhaite pas vous imposer sa présence, non pas par timidité, mais par humilité. Il vous laisse entre vous, d'autant qu'il n'a rien à faire avec vous. Pour lui, vous n'êtes pas ses hommes, donc il ne priviligie pas les rapports personnels comme avec ses soldats.

Et si vous voulez vous entrainer contre lui, je ne vous le conseil pas. Mais si vous y tenez, allez le voire. Pour information, il a déja broyé une dizaine de Raïs à main nue devant les yeux de soldats qui refusaient son autorité. Ils sont devenus ses plus fidèles lieutenants. Et c'est également un ancien moine, il est né dans un monastère... C'est le plus grand homme que j'ai connu. Mais allez y.

Fiona n'apprécia pas plus que ça de se faire rabrouer par le soldat.
Elle soupira lorsque l'homme parla du lien "chef/soldat". Elle ne comprendrait jamais les commandés, tout comme les commandants.
Pour elle, seule comptait la liberté. Dans l'une des deux positions comme dans l'autre, il y avait des responsabilités et tout un tas de choses qu'elle jugeait inutiles.
Elle fut tout de même impressionnée par la fidélité du soldat pour son supérieur et, aussi, par le niveau que devait posséder Irvan.
Elle le jaugea un instant. Il semblait toujours perdu dans ses pensées.
Peut-être n'était-ce pas le bon moment.
Elle eut un petit rire.

Il est certain que sa science des armes dépasse bien du monde, et je suis étonnée de ne pas avoir entendu parler de lui avant hier, mais même si je me ramasse une bonne correction, ce dont je ne doute pas, un entraînement tel que celui-ci ne peut être que bénéfique et enrichissant.

Elle sourit poliment au soldat et reporta son attention sur le chef de leur voyage.
Elle s'approcha de lui, se plaça à sa hauteur et se râcla la gorge.

Sir Irvan? dit-elle avec respect, bien que le mot "Sir" la dégoûtait. Avez-vous un instant à m'accorder?

Elle respira profondément et se sruprit à espérer qu'ils ne répondrait pas avec un bête grognement.

[MJ ON]

Irvan ne bougea pas d'un seul milimètre. Il semblait étrange de ne pas bouger à ce point. Il était assit en position du lotus, et avait toujours les yeux fermés.

Il répondit d'une voix légère, mais à la fois grave, imprégnée d'un accent inconnu aux Alaviriens.

J'ai toujours un instant à accorder. La voie de la Sagesse est dans la patience. Mais j'ai toutefois une question. Pourquoi désirez vous vous entrainer, car contrairement à votre amie, vous êtes au point dans votre art. Car son erreur réside ici. Si c'est pour s'améliorer qu'elle veut s'entrainer, et par conséquent se fatiguer, alors que l'énergie est vitale en mission, c'est pour progresser. Et il est trop tard pour progresser. Ce n'est du moins pas le moment. Mon Maitre m'a dit un jour: " Si tu veut progresser maintenant, assied toi et médite sur ta bêtise. Le Dojo ne s'est pas bâtit en un jour."

Il s'arrêta de parler, replongé dans ses pensées.

Arwena lança un regard en coins à Irvan et sourit à Lucie.

-Non, il ne peut pas !
Irvan est peut-être un grand homme, mais je ne pense pas qu'il comprenne grand choses à l'Arts délicat du rêve !

Arwena s'avança vers Solyan qui s'était approché d'ArtuDor.

-En effet nous ne sommes ni soldats, ni dessinateurs, ni
marchombres.
Les soldats se battent, les dessinateurs dessinent, Irvan médite;
chaqu'un son travail.
Nous, nous rêvons et nos rêves guerrissent.

Ellle sourit à Solyan.

Je n'ais pas encore eut l'occasion de faire ta connaissance, mais ce voyage nous donnera le temps de mieux nous connaître.

Elle s'adressa alors à Irvan.

-Je suis parfaitement au point dans mon Arts, travailler l'escrime
et juste un atout suplémentaire.
On peut toujours s'améliorer !

Elle parla alors d'une voix calme et basse, ses lévres étirées en un faible
sourire.

-Tu es un grand guerrier, Irvan ! Je n'en doute pas !
Cependant, comme tu le sais chaque bataille est mortelement sérieuse. Si l'arme d'un adversaire vient un jour abîmer ta précieuse anatomie, je t'apporterais mon aide, sans te juger, simplement
parce que tel et mon devoir.

[MJ ON]

Irvan se leva.

Mon devoir n'est pas de méditer. Il est de vous conduire à la victoire. Et je comprend plus de choses que vous ne le pensez, petite ignorante. Je ne suis pas compagnon en discretion, mais je sais guérir avec mes mains, moi aussi. L'art du Guesh'Elnae.

Et si vous pensez que l'on peut toujours s'améliorer, vous êtes encore plus ignorante que vous le semblez. Une personne censée sait que la sagesse et le pouvoir ne s'aquièrent pas en un jour.

Il la regarda dans les yeux, sans aucun signe de colère, comme sa voix calme le montrait.

Et en plus de cela, vous êtes ignorante également en politesse. Vous tutoyez un superieur alors que je vous vouvoie moi même.

Les soldats d'Irvan étaient levés, eux aussi. Ils regardaient la scène calmement, comme s'ils savaient comment la discussion allait se terminer. Ce qui était peut être le cas.

Arwena soutint son regard et répondit d'une voix dont elle avait gommé toute émotion.

-Je tutoie qui je veux, quant je veux.
Cependant je sais reconnaître mes tors, et j'avoue mettre trompée sur certains points.

Sa voix se teinta d'un certain amusement.

En faîtes, entre Ce que je pense, Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que je dis, Ce que vous avez envie d'entendre, Ce que vous entendez, Ce que vous comprenez...
Il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer.
Mais essayons quand même.

Elle rit doucement.

Personne n'est parfait !
Nous sommes deux personnes très différentes, Irvan.
Mais nous avons un point commun.
Un défaut commun en faîtes.

Elle murmura pour que seul Irvan puisse l'entendre.

-Nous jugeons les gens sans les connaîtres....

Elle reprit le ton joyeux qu'elle apliquait habituellement.

-Voilà qui conclut cette discusion.

Arwena lui offrit alors son plus charmant sourire.
Sourire dont personne ne pouvait douter qu'il était sincére.

-Commandant...

Elle tourna les talons et alla s'assseoir un peu à l'écart pour comtempler le paysage.

[désolée pour cette conversation un peu spéciale mais j'ai décidé de toujours rester fidéle au caractère de mon personnage sommes toute très imprévisible]

[Oui je vois ça, et je vois aussi que tu as décidé de plagier certains livres... Mais tu devrais jouer sincèrement ton rp, parce que imagine la réaction d'un personnage pensif qu'est un rêveur face à un collosse maitre d'arme...]

Irvan resta droit, et la fixa.

Oh non... soit vous vous soumettez à mon autorité, qui n'a pas été jusque là très imposée, soit vous partez.

Il parla plus doucement, mais d'une voix tranchante.

Je peut être sage et conscilliant, aussi bien que je peut être destructeur. J'en ai détruit des rebels, égorgés des gens que je ne connaissait pas, sur un simple ordre; brisé des gens plus durs que vous.

Mais voila votre erreur. Je ne vous ai jamais jugé, contrairement à ce que vous faites depuis notre première rencontre. Ne pas juger l'Autre, c'est la clé du respect.

[Qui t'as dit que j'étais une rêveuse comme les autres ?]

Arwena répondit d'une voix blanche, sans le regarder.

-Je souhaite continuer cette expédition.
Je ne cherche pas à prouver quoi que ce soit, je ne cherche pas la gloire, simplement je considére que tel est mon devoir envers l'Empire.

Elle marqua une pose puis repris.

-Je me soumettrais donc à Votre Autorité.
Je ne contesterais pas vos ordre.

Arwena se tut.
"Irvan était un personnage vraiment étrange et si elle avait
décidé d'adopter un profil bas c'était simplement parce qu'il
avait peut-être raison. Solyan et ArtuDor, les deux autres rêveurs auraient sans doute réagit de manière plus posé et plus réfléchis mais elle était différente. Elle avait grandit à la Citadelle, parmis les Frontaliers, mais ils ne l'avaient jamis considéré comme l'une de leurs; elle avait donc appris à se battre pour qu'on lui accorde respect et considération. Elle n'avait jamais vécue dans une confrérie, elle avait passé l'esentiel de sa vie sur les champs de bataille à soigner les bléssés.

Il était peut-être temps pour elle de revoir sa façon de penser."

[ Désolé pour le retard ...]

Depuis le début du voyage Illiana s'ennuyait... Quand elle entendit Kajai et Arwena parler de s'entrainer elle voulut s'avancer mais resta en retrait et se contenta de les observer. En fait Illiana observait sans cèsse les gens depuis qu'elle avait accordé sa confiance à quelqu'un qui ne la méritai pas ,et elle l'avait payé cher, très cher. Comme pour lui rapeller ses erreurs une de ses cicatrices commença à lui faire mal. " Aïe ça recommence... ça ne cessera donc jamais ?! J'en ai marre ... " Elle ferma les yeux et se mit à respirer plus lentement pour reffouler la douleur. Celle-ci commençait enfin à se calmer. Elle rouvrit les yeux et vit la frontalière et la réveuse qui baissèrent leurs sabres pour mettre fin à leur combat. Et l'altèrcation entre Erwana et Irvan commença ...
Illiana s'approcha de Kajai et Lucie et leur demanda :

" Je peux me joindre à vous ? J'aurrait bien aimé m'entrainer avec vous tout à l'heure mais j'étais occupée avec mon cheval "

Elle s'assit à côté d'elles et continua d'écouter la discution d'Irvan et Arwena.

Kajai fixait Irvan. Elle acceptait le fait qu'il soit leur chef, mais elle n'acceptait pas cette manière qu'il avait de se montrer hautain. Le terme "petite ignorante" était le comble.

Elle approuva intérieurement la réaction d'Arwena, et fusilla le commandant du regard. Tout ça pour un entraînement. Ah non!Ne plus prononcer ce mot, il est maudit. La jeune frontalière secoua la tête, et vit Illiana s'asseoir à côté d'elle.

-Bien sûr que tu peux te joindre à nous. Pour l'entrainement, notre commandant vient de nous expliquer que nous étions ignorantes, et qu'il est trop tard pour s'améliorer. Comme ça, si Arwena se retrouve face à un ennemi armé, elle n'aura plus qu'a attendre qu'il la tue, au lieu de se battre. C'est tellement plus intelligent.

Elle leva la voix, et tourna la tête vers Irvan:

-Il n'est jamais trop tard pour apprendre. C'est en tout cas ma façon de penser. Si vous ne la respectez pas, sachez que ça ne changera en rien mes habitudes. Je veux m'entraîner, je m'entraîne. Un point c'est tout. Je ne suis pas un soldat, je n'ai jamais accepté, en m'engageant dans cette quête, qu'on me remette à ma place comme une enfant, et je n'ai pas non plus accepté de me faire diriger. Vous êtes le commandant de cette mission, alors j'obéis. Mais vous n'avez aucune autorité sur moi pour autre chose que des ordres strictement professionels.

Elle avait parlé en le ragardant droit dans les yeux, avec respect. Irvan était un homme très intelligent, et très interressant. Surtout très interressant.

Fiona s'était discrètement, comme à son habitude, retirée de la discution.
Toutefois, une phrase de leur chef la chiffonnait: "Vous êtes au point dans votre art..."
L'était-elle vraiment? La Voie des Marchombres étant infinie, elle en doutait. Mais, soucieuse de ne pas agraver l'ambiance déjà tendue, elle ne releva pas ce point.
Elle s'éloigna quelque peu et rejoignit sa jument, attachée non loin.
Elle appuya sa joue contre l'encolure de Lune et soupira.
Et ça ne fait que commencer, chuchota-t-elle.

Arwena revînt vers les autres jeunes femmes, elle était très pâle. Elle adressa un vague salut à Illiana et s'assit à côté de Kajai, le visage entre les mains.

-Pour réussir cette mission nous devons agir en groupe.
L'Union fait la force c'est bien connue !
Si nous nous montons les uns contre les autres nous courirons à notre perte.

Elle soupira, la tête appuyée sur ses genoux.

-Mon avis différe en bien des points de celui d'Irvan
cependant j'éprouve du respect pour lui.

Cependant les paroles d'Irvan lui revenaient sans cesse en tête. Elle promena son regard sur le paysage environant.

-Comme tu l'as constaté, Kajai, j'ai d'assez bonnes bases en escrime.
C'est ma mère qui m'a tout appris, je voulais devenir une combattante comme elle !

Elle marqua une pause puis reprit.

Ma mère est morte au combat et je suis devenue une rêveuse, comme mon père.

Je n'ais jamais participer à une bataille, mon père me le
défendait.
Il avait peur que je parte, comme ma mère.
Lors d'un entraînement, si on perd, ce n'est pas grave,
on recommence.
Dans une bataille c'est différent, on risque vraiment sa vie.

Les comissures de ses lévres se plissèrent en un semblant de sourire.

-Je n'ais jamais tué personne.
Je ne sais pas ce que c'est.
Je ne sais pas ce que ça fait.
Je ne suis qu'une petite ingnorante.

Elle détacha son regard du magnifique panorama.

-Un jour par le plus odieux des concours de
circonstance, je me suis retrouvée seule, sans personne pour m'aider, en compagnie d'une femme dont l'accouchement se passait très mal.

La voix d'Arwena se fit précipitée, comme si dire cela très vite était moins horrible.

-C'était l'enfant ou la mère.
La mère m'a suplié de sauver son enfant plutôt qu'elle.
J'ai obéis.

Sa voix se brissa.

L'enfant était hors de danger mais sa mère agonissait.
Elle est morte entre mes bras.

A présent des larme roulait sur les joues de la rêveuse.